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Rando Ville des 22/10/2023 et 4/11/2023 organisée par Monique E. et Jean-Paul M. (N°187)

Dernière mise à jour : 9 nov. 2023

Textes Pierre L. et informations empruntées aux organisateurs.
Photos Christiane L. et Pierre L.
Montage et publication : Pierre L.

Vu, pas vu, à voir ou à revoir


NDLR : Ce blog est réalisé, à partir de textes composés par des auteurs différents n’ayant pas participé à cette randonnée le même jour et donc composé de photos prises dans des conditions climatiques différentes.

Il est fortement enrichi des informations qui nous ont été fournies par nos deux guides pour lesquels l’histoire de Lyon n’a presque plus de secrets : Monique E. et Jean-Paul M.


Cette rando Ville est consacrée au quartier Saint Vincent.


Elle a réuni en 2 jours différents, un peu plus de 30 adhérents.

Deux points de rendez-vous : Esplanade de Fourvière pour les uns, Gare Saint-Paul pour les autres. Pour le premier groupe le temps était plutôt ensoleillé, pour le deuxième un peu plus humide mais finalement pas trop.




Départ de la gare Saint Paul :


Inauguration le 17-01-1876 après qu’en 1873 la rue Octavio MEY aboutissant au pont La Feuillée soit percée.

Initialement la ligne joignait St Paul à Montbrison.

Aujourd’hui 2 lignes de tram-train St Paul-Brignais et St Paul-l’Arbresle.







Traversée du PONT La Feuillée : un peu d’histoire

Autrefois, les feuillées désignaient de petites cabanes faites de branches d’arbres, recouvertes de feuilles où les bateliers, les pêcheurs, les marchands du port, et tout le petit monde qui grouillait sur les quais, venaient y prendre le frais

Le premier pont la Feuillée est ouvert au public le 28 septembre 1831. Il était orné de vases et dequatre statues de lions en fonte. Endommagé lors des crues en 1840, il est reconstruit et rouvert le 21 novembre 1841. En 1887, son état est jugé préoccupant, mais il faut attendre 1910 pour qu'il soit démoli. Deux ans plus tard, un nouvel ouvrage métallique (SEGUIN) avec des piles en pierres de Porcieu-Amblagnieu est construit. Il est totalement détruit par les Allemands en 1944.


Les vases et les lions en fonte du pont à haubans furent conservés et épargnés de la destruction de 1910.

· Un lion fut donné à la ville de Montréal, il se trouve dans le jardin botanique où il est connu comme le « Lion de la Feuillée ».

· Un lion fut donné à la ville de Caluire-et-Cuire, il se trouve place Christophe-Colomb

· Les deux autres lions furent placés à l'entrée du Stade de Gerland en 1962 (Pradel).

· Un lion en fibre de verre fut donné à la ville d'Ouagadougou.

· Ceux de l’usine des Eaux sont des copies.



Photo d'époque tirée de la collection Jules


L'ingénieur MOGARAY reconstruit en 1949 l’actuel pont, plus large.


A chaque extrémité des parapets du pont des plaques grises présentent, gravées dans la pierre, les étapes successives des différents ponts ayant existé à cet endroit.




Arrivée rue de la Platière

C’est à cet endroit que s’élevait l’église N D de la Platière, détruite en 1793 et que se trouvait l’entrée de l’abbaye des Dames de Saint Pierre les Nonnains aux Terreaux (Aujourd’hui le Palais St Pierre)

Fresque « la bibliothèque de la Cité » : sont représentés ici des lyonnais célèbres et 500 références dans le domaine de la littérature. Comme beaucoup de murs peints on doit cette fresque à la Cité de la Création.






Rue Lanterne parce qu’une lanterne à son extrémité guidait les passants depuis la colline jusqu’à la porte de la lanterne située dans le rempart.


Quelques curiosités !


Une tour à fenêtres meneaux et traverses






Un mur peint caché par une végétation anormalement feuillue en cette époque.







Un bel hôtel Art-Déco.





Sur la gauche Temple protestant construit en 1857.






– Au N°9, imposte de 1721





Les noms de rues ici (Algérie, Oran, Constantine, Tunisie) commémorent la conquête et la colonisation du Maghreb à partir de 1830. Les immeubles construits à cet endroit datent donc du XIXe s.


Rue d’Oran N°2 bel ensemble d’immeubles global construit par Tony Desjardins pour la classe bourgeoise…admirer les façades






Rue d’Algérie : avant, la rue d’Algérie la rue s’appelait rue des Boucheries des Terreaux et au 16°s c’est par là qu’arrivait le bétail par la Saône…la rue d’Algérie date de 1850….

N° 1, 11, et 19 : belles portes en bois…









N°11 le plus bel immeuble décoré de Lyon de par la variété des motifs, ses 4 têtes de 3/4, construit par la famille Richard revenant d’Algérie où ils ont fait fortune et veulent le montrer… La façade est de style néo-classique, toute en pierre des Estaillades. Voir les 4 statues représentant les arts (quatre statues allégoriques de la Littérature, de la Peinture, de l'Architecture et de la Sculpture), les portraits de 14 artistes lyonnais célèbres Lemot, Delorme, Boissieu, Coustou, Coysevox… etc…le blason avec écusson "Iabor et perseverencia", « Patience et Travail », porte en bois exotique.






Aux N° 2, 20, et 21 voir les impostes et la plaque commémorative en hommage au couple Régis et Annie Neyret, lié à la Sauvegarde du vieux LYON.







Poursuivre rue d’Algérie vers le quai/ remonter jusqu’à l’église St Vincent


Depuis le quai, sa Majesté la basilique de Fourvière.







Arrivée à l’église Saint-Vincent.







Prendre la Rue des Augustins ouverte en 1658 sur une partie du couvent des Augustins…. (rappel : le couvent des Augustins ,ordre mendiant, a été créé en 1319 il jouxtait les grands Carmes qui n’apprécient pas leur arrivée…(Ici on est à l’époque « hors la ville « ).

Le couvent s’étendait de la rue Hyppolite Flandrin à la Saône et de la rue du sergent Blandan à la rue des Augustins…


Angle rue Grobon : madone dans niche d’époque baroque et plus loin le nom de Mme de Cuzieu, bâtiment en pierre de taille puis en maçonnerie crépies.






Clin d’œil à la fameuse Madame de Cuzieu de Sainte-Foy-Les-Lyon.






L’école de la Martinière.





La salle Rameau : J Ph Rameau (1683/1764) était le 1erorganiste du couvent des Célestins. Remarquer sur le fronton les deux muses, EUTERPE (musique) et POLYMNIE (inspiratrice des hymnes sacrés notamment) en belles mosaïques.







La Halle : est construite sur l’ancien jardin des AUGUSTINS en 1838 par René DARDEL architecte du Palais de la Bourse. Une autre halle semblable a été détruite en 1903, à l’emplacement de la salle Rameau. Celle-ci a été restaurée en 2018.






Passage de la Déserte : accès au couvent éponyme. Remarquer avant l’entrée, le mur peint par Kalouf, représentant un tigre rose. C’est le totem, du bar/club de la « Maison Mère » située à gauche du passage.






PLACE SATHONAY La 3° plus grande place de Lyon…

La statue du Sergent BLANDAN :

Né en 1819 et mort héroïquement le 11 avril 1842 en Algérie à Boufarik à la tête d’un détachement, d’une vingtaine de jeunes recrues, assailli par 300 guerriers arabes.












On devait installer une fontaine au milieu de la place et en fait on place 2 lions (copies de LEMOT des lions de l’Institut à Paris) coulés au Creusot, eux-mêmes copies du lion égyptien de Nectanebo rapporté d’Egypte et placé à Rome à la fontaine Acqua Felice, ici au pied de l’escalier … ils seront bientôt remis en eau.

A Paris, devant la Halle de la Villette on trouve les mêmes lions : c’est la fontaine de Nubie…





Place F. REY (Adj. Au maire E. Herriot), ex place des Carmélites. Ici se trouvait la porte St Vincent fortifiée et détruite en 1550.

Pour Mémoire : Les premiers maires de Lyon après le prévôt des marchands ou le consulat : Palerme de Savy, en 1790, Vitet, Fargues et Terme.


Rue Fernand Rey : ici la Voie du Léman amorçait la montée vers Carmélites et rue des Chartreux.


Au N° 12 : façade 17° fenêtres avec entablements arcades typiques 17° belle imposte et cour+++ avec ferronneries des garde-corps fin 17° (Louis XIII) volutes avec cœurs et barres verticales qui sont d’origine (1650-1660). La grille à droite en entrant avec arabesques est du 18° (la cour est tjrs ouverte) On dit escalier dans l’œuvre ou hors d’œuvre.











Rue Sergent BLANDAN - C’était la voie du Rhin appelée aujourd’hui Voie du Léman





Au N° 16, inscription « A la Giroflée » peut être linteau venu de la propriété de la X Rousse achetée par les Chartreux pour construire leur couvent fin 16°.






N°12 : de 1677, au-dessus de la porte un cœur transpercé de flèche et épée « espérance en Dieu en toy te fie»






Une traboule « végétale ».





Une nouvelle superbe imposte.





Place St VINCENT


En 1898 on décide de réaménager le quartier St Vincent-Martinière…on détruit 51 immeubles en expulsant 300 hbts et commerçants…premiers immeubles en 1901 puis 1903 et 1904 on est dans l’art nouveau. Immeubles en pierre de taille et maçonneries escaliers clairs et parfois ascenseur, tous avec sanitaires…noter la décoration des façades « art nouveau » avec la courbe abstraite, le végétal et de mystérieuses figures féminines. Guimard et Lavirotte sont nés à Lyon !!!! mais n’y ont pas travaillé.

L’ECOLE de 1912 école de garçons avec un lion blason et 2 escaliers pour ne pas se mélanger avec les filles 1919 école maternelle avec horloge art nouveau







N° 14 : immeuble du 19°s avec cour ! ! ! sur rocher








Puis passage rue de la vieille.







Une niche du 17° avec vierge moderne.






Un autre jour, vue sous un autre angle.







Une nouvelle imposte.





Arrivée au clos St Benoit ancien couvent des Bénédictines adossé à la falaise






Retour sur le quai.





Dernier regard sur le mur des Lyonnais et quelques murs voisins.








FIN DE LA BALADE


Et pour finir quelques clichés insolites pris lors de notre balade

Notre guide est célèbre, on lui a dédié une rue.






Des maximes pour le moins inattendues










Serait-ce la présence de Marie-Claire et de François-Maurice qui a inspiré ces commerçants ?






Et en tout dernier lieu un inconnu, peut-être Jean-Paul qui cherche même à travers les murs un nouveau trésor à nous faire découvrir ?








Le titre de la randonnée était : Vu, pas vu, à voir ou à revoir.


A l’issue de cette randonnée nous avons vu beaucoup de choses, certainement pas vu tout,

tellement la visite était riche. C’était vraiment à voir et surtout à revoir.





Merci à Monique et à Jean-Paul pour cette Rando Ville toujours aussi intéressante et détaillée que les précédentes.


Vivement la prochaine !





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